La pandémie et l'école à la maison ont-elles été si négatives que nous le pensons, pour notre bien-être ? Apparemment, non !

Comment l'école à la maison pendant la pandémie a-t-elle impacté le bien-être des enfants ? Découvrez ce que pensent les parents à travers la dernière étude Kantar.
20 septembre 2021
La pandémie et l'école à la maison ont-elles été si négatives que nous le pensons
Camille PIerotti
Camille
Pierotti

Key Account Director MRA, Profiles

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La pandémie s'est révélée être un challenge pour nous tous, et de nombreux pays font maintenant face à la quatrième vague de la COVID-19, en tout juste 18 mois.

À l'aube de la rentrée, Kantar a conduit une étude auprès de consommateurs et de médecins dans 8 pays majeurs : Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Inde, Singapour, Chine et Brésil, en se concentrant sur les parents et les aidants. Les résultats prouvent que malgré la crise, le bien-être en général et les moments de qualité en famille se sont améliorés.

Un meilleur bien-être

Pour de nombreuses personnes, prendre soin de son bien-être était essentiel pour survivre aux confinements et autres couvre-feux que nous avons subis au cours de ces 18 derniers mois. Cela a représenté un vrai challenge pour toutes les catégories : les célibataires, les jeunes couples, les familles habitant de petits appartements urbains, les plus âgés frappés par la solitude, etc. En revanche, de nombreux parents interrogés ont aussi vécu des choses positives.

D'un point de vue général, ils ont gagné en confiance, quand il s'agit de leur capacité à être parent, avec 60% d'entre eux témoignant d'une augmentation de leur confiance en eux, comparé à avant les périodes de confinement. En France, le bien-être des enfants a été central et un peu plus de la moitié des parents a cherché du soutien pour leur santé mentale, ce qui est plus qu'en Inde (45%) ou en Chine (42%). Dans tous les pays sondés, les moments passés en famille ont gagné en qualité pour 61% des répondants.

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Les parents se sentent plus proches de leurs enfants

Le confinement de mars à mai 2020 était le plus restrictif de tous les confinements. De fait, toutes les écoles étaient fermées, et les enfants (tous âges) ont dû rester à la maison. La situation a été assouplie lors des confinements suivants.

En France, six foyers sur dix ont eu recours aux services d'une crèche ou d'une maternelle pour une partie, voire toute la durée de la pandémie, ce qui est plus qu'au Royaume-Uni (37%) ou en Allemagne (42%). En revanche, cela n'a pas permis d'éviter un ajustement des agendas, car 62% des sondés ont dû avoir recours à un congé parental, ou ont dû le prolonger ; 28% n'ont même pas pu reprendre leur activité professionnelle. 

73% des foyers français avec enfants âgés de 5 à 18 ans ont fait entre une et douze semaines d'école à la maison. Environ trois parents sur quatre ont apprécié certains aspects de cette situation. Cela leur a donné une meilleure compréhension des méthodes de travail de leurs enfants, et de la manière dont ils se concentrent sur certains sujets. La relation parent-enfant a vraiment été renforcée pendant cette période. 

Même si parfois, être instituteur ou professeur à la maison pouvait se révéler contraignant pour trouver un « bon équilibre entre école et travail », ou pour « arriver à leur faire suivre les cours et faire leurs devoirs », cela a eu un effet positif sur les parents français, qui ont pu « passer plus de moments de qualité » et qui dorénavant « plus heureux avec leurs enfants à la maison ».

Bien qu'ils se sentent plus proches d'eux, les parents de jeunes adultes de 18 à 22 ans craignent qu'ils passent à côté d'expériences sociales importantes.

Cependant, cette positivité décline quand on pense au futur proche.

Le retour en classe reste une préoccupation

Pour certains parents, l'école à la maison est une expérience plutôt sympa, mais la réalité est que l'école « normale » va bientôt reprendre, si ce n'est pas déjà le cas. Dans chacun des pays interrogés, les préoccupations majeures tournent autour du fait de contracter le virus, quel que soit l'âge de l'enfant (44%). D'un point de vue plus scientifique, les médecins sont surtout anxieux par rapport au retard pris dans l'éducation et l'apprentissage des enfants (56%).

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En France, les plus grandes inquiétudes concernent le port du masque obligatoire en classe, le fait que la vaccination devienne obligatoire, et, évidemment, la crainte que leur fille ou leur fils attrape la COVID-19.

L'apprentissage n'est pas le seul élément qui retient l'attention des médecins. Ils sont également inquiets quant au développement social des enfants, et à leur santé physique et mentale ou encore leur bien-être.

C'est peut-être la raison pour laquelle en France, 91% d'entre eux soutiennent l'administration d'un vaccin approuvé aux les jeunes de 12 à 17 ans, et 74% valident cela également pour les enfants de 6 à 11 ans.

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Plus de réponses 

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette étude, nous vous invitons à télécharger le rapport complet : Connecting with Parents and Carers. Vous y trouverez des informations sur les congés parentaux, les modes de garde, les parents de jeunes adultes, les aidants, et bien plus encore.

A propos de cette étude

Cette étude a été conduite auprès de 5 865 panélistes, répartis dans huit grands pays : Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Inde, Singapour, Chine et Brésil, du 22 juillet au 9 août 2021. Nous avons également interrogé 1 249 médecins généralistes et pédiatres aux Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie et en France.  Les répondants sont issus du Réseau de Kantar Profiles. Toutes les interviews ont été réalisées en ligne et collectées selon les représentations socio-démographiques locales.
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